Nous sommes oiseaux
Joël Pourbaix


Contenu Poésie
Date 2023
ISBN 9782925091097
Format 12.5 x 19.5 cm

Pagination 116
Langue Français
Prix 21.95$ - 15€
En librairie


Nous sommes oiseaux, recueil qui alterne avec bonheur la prose poétique et le vers, est né de l’amour de Joël Pourbaix pour sa ville natale. Exploration de Montréal d’est en ouest, en six jour et à pied, le long de la Rivière des Prairies et du boulevard Gouin, ce livre nous parle de la nature en ville et des rencontres de hasard, mais également d’histoire et d’urbanisation.

Dans ce recueil, le poète se fait témoin des mutations et des survivances d’une ville. Il dit son amour pour Montréal et porte un regard attentif et bienveillant sur les franges délaissées de sa population, itinérants, personnes âgées, flâneurs et oisifs. Durant ce vagabondage le long du fleuve, le narrateur est accompagné par la figure d’Orphée, poète musicien mythologique, qui veille sur lui et guide ses pas. Un livre tout en douceur qui nous invite à ralentir et observer, à nous imprégner de l’âme et de l’histoire des lieux, à ouvrir nos sens aux manifestations délicates et à la beauté offerte de la nature en ville.


extrait


Nous sommes oiseaux - couverture
Nous sommes oiseaux - intérieur 3
Nous sommes oiseaux - intérieur 4
Nous sommes oiseaux - couverture
Nous sommes oiseaux - intérieur 2

C’est le temps du poème, de la lenteur, d’une attention à soi et au monde
Hélène Dorion

Auteur.e.s

Né à Montréal d’un père belge et d’une mère luxembourgeoise, Joël Pourbaix est un poète incontournable du panorama littéraire québécois. Parmi ses différents ouvrages, mentionnons : Voyages d’un ermite et autres révoltes (1992), On ne naît jamais chez soi (1996), Les enfants de Mélusine (1999), Disparaître n’est pas tout (2001), Dictature de la solitude (2008), La rivière - Initiations outaouaises (2019), Nuit noire (2022). Son recueil Le mal du pays est un art oublié a reçu en 2015 le Prix du gouverneur général. La majorité de ses livres ont paru aux Éditions du Noroît, qui ont notamment publié en 2021 l’anthologie L’intimité nomade - Choix de poèmes 1980-2014.  Nous sommes oiseaux est son vingtième livre.

Extraits

La déambulation attise le trait d’union entre le temps et l’espace, je tombe sur une petite tente, des cordes entre deux troncs, une chaise devant des pierres noircies près du ruisseau. Je remonte le ravin sans demander mon reste, le marcheur fatigué que je suis aspire au repos. Arrive l’impensable, un tapotement à l’épaule, une voix chuchotée, tu dois connaître les parulines. Je me retourne vers un vieil homme au visage juvénile, ou était-ce un jeune homme portant les rides de l’infini ? La beauté n’existe que rencontrée.

Critiques

« D’est en ouest de la ville de Montréal, le long de la rivière des Prairies et du boulevard Gouin, le poète divague devant le paysage urbain, suit les méandres de l’Histoire. Le projet a le mérite d’être d’une grande clarté. Rien d’autre que ces déambulations recueillies. La marche a le grand avantage de donner du temps, de permettre, au gré des intérêts de s’arrêter, de prendre note du vivant. « Flâner, ce beau verbe qui évoque une lenteur » dans l’appréhension des scènes offertes, sous-tend le désir de témoigner. Comme le dit Pourbaix, « on ne convertit personne / à l’émerveillement de vivre ». Reste donc à donner sa chance à cette prose ou à ces plus rares poèmes en vers libres afin d’aller plus loin dans les descriptions minutieuses qu’il nous offre comme des joyaux. Un rien, une scène, et le voici entraîné : « Une odeur de sciure de bois me saisit, trou temporel, à l’instant entre deux lieux où l’on devient soi-même un lieu. » C’est vraiment d’une très belle tenue, surtout quand on imagine que « l’émerveillement et l’émerveillé ne feront qu’un ».
Hugues Corriveau, Le Devoir

« [La] démarche [de Joël Pourbaix] est un peu celle d’un explorateur qui arpente des lieux, un géographe qui les cartographie intérieurement et même celle d’un historien qui va éclairer la mémoire des territoires. La poésie de Joël Pourbaix pour moi c’est comme une invitation à se rencontre soi-même par le déplacement. […] Une des forces de l’écriture, c’est de faire alterner les poèmes en prose et les poèmes en vers, même des textes qu’on peut qualifier de prose poétique. […] Il y a donc une densité poétique et une fluidité narrative qui dialoguent très bien de l’un à l’autre. Cela créé une écriture d’une transparence que je trouve très juste et qui conserve toute la complexité du réel qu’elle explore. [Joël Pourbaix] crée un univers poétique qui suspend le poids des choses et, bien sûr, celui des tâches. C’est le temps du poème, de la lenteur, d’une attention à soi et au monde qui permet à la vie dans ce qu’elle a parfois d’insaisissable de se déployer sous nos yeux. »
Hélène Dorion, Il restera toujours la culture, ICI Première

« Un des traits principaux de ce recueil réside dans sa profonde humanité. […] Pourbaix est un homme attentif aux autres, à ses contemporains, également aux disparus. […] Il y a des livres que l’on souhaiterait avoir écrits. Celui-ci est l’un d’eux. Mais peu d’auteurs seraient en mesure d’en produire de semblables. Nous sommes oiseaux fait bande à part. Il s’agit d’une perle rare. Mais, me direz-vous, les oiseaux dans tout ça ? En lisant le recueil, vous découvrirez vous-mêmes leurs battements d’ailes. Tendez bien l’oreille, vous entendrez leur délicieux ramage. »
Daniel Guénette, Nuit Blanche

« Ceux et celles qui aiment se promener, ceux et celles qui sont des marcheurs, c’est un livre à lire, vous allez avoir du plaisir ! Pour moi, c’est un petit bijou de poésie. »
L’Avaleur De Livres