Ulysse Comtois
Entre l’exploration et l'enracinement
Laurier Lacroix
Contenu Texte et illustrations
Date 2003
ISBN 9782922892048
Format 18 x 20.5 cm
Pagination 72
Langue Français
Prix 26.95$ - 20€
En librairie
Rétrospective de l’œuvre d’Ulysse Comtois, son évolution à travers ses multiples recherches sur papier. Un corpus de 96 dessins réalisés entre 1949 et 1993, qui démontrent la curiosité de l’artiste et son travail de recherche.
Auteur.e.s
Ulysse Comtois fut sculpteur, peintre et dessinateur, lauréat du prix de la Province de Québec en 1964 et du prix Paul-Émile Borduas en 1978.
Laurier Lacroix est historien de l’art et professeur associé à l’UQAM. Il a publié de nombreux articles et ouvrages sur l’art historique et contemporain au Québec et au Canada, dont Ozias Leduc, Une œuvre d’amour et de rêve (1996), Suzor-Coté : Lumière et matière (2002), Les arts en Nouvelle-France (2012) et, aux éditions du passage, Ulysse Comtois : Entre l’exploration et l’enracinement (2003) et Micheline Beauchemin (2009). Pour l’ensemble de sa carrière consacrée au patrimoine culturel québécois, il a reçu le prestigieux prix Gérard-Morisset en 2008.
Extraits
Ulysse Comtois, le sculpteur, dessinait ? Vous ne le saviez sans doute pas, mais on pouvait l´imaginer. Tous les sculpteurs dessinent. Michel-Ange, Bernin, Rodin, Brancusi, Bourgeois, Poulin, nommez-les, tous ils ont dessiné ou dessinent. Forcément, on parle de dessins de sculpteurs. Ils auraient un dessin particulier, les sculpteurs : cernant la masse et suggérant le volume. Mais les choses ne sont pas si simples. Comme les autres artistes, ils ont des velléités de se servir du papier pour saisir une idée au vol, développer un système à moindres frais, esquisser un projet ou, pourquoi pas, créer une œuvre sur ce noble support qu'est le papier.
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Chez Comtois, la notion de répétition des mêmes lignes donne naissance à des formes qui se modifient de manière inégale sur la page. Il se rapproche de ce que le peintre et théoricien chinois Shitao, le moine Citrouille-Amère, écrivait vers 1700 au sujet du phénomène des rides. Il écrivait que même si la ride est inspirée par le relief et les montagnes et que l´on peut en distinguer différentes catégories : « nuages enroulés, chanvre éparpillé, face de diable, fragment de jade, grains de sésame, cavité ronde, sans os […] Il ne faut pas s´accrocher aux catégories préconçues de montagnes et de rides : le premier coup de pinceau attaque le papier et tous les autres suivent d´eux-mêmes. »
Laurier Lacroix