Far East, Far West
Benoit Aquin, Patrick Alleyn et Olivier Asselin
Contenu Textes et photographies
Date 2009
ISBN 9782922892376
Format 30.5 x 25.5 cm
Pagination 114
Langue Français
Prix 49.95$ - 39€
En librairie
Le photographe Benoit Aquin présente ici son premier ouvrage : Far East, Far West. Il s’agit d’un album magnifique sur un des plus graves désastres écologiques de notre temps : l’inexorable désertification des terres en Chine, également appelée « Dust Bowl » chinois. De Pékin à Kashgar, en passant par les steppes de la Mongolie-Intérieure, Benoit Aquin a photographié des paysages désolés, pris sur le vif des gens dans leur quotidien fait de tempêtes de poussière. À l’heure où l’environnement constitue un enjeu majeur, l’œuvre d’Aquin apporte un éclairage aussi dramatique qu’esthétique sur les catastrophes naturelles et défis auxquels nous devrons tôt ou tard faire face.
Prix Grafika
Concours Lux
Prix de la Société Alcuin
Un joli travail d’édition pour un reportage de haut calibre.
Christophe Bergeron,Voir
Auteur.e.s
Benoit Aquin est reconnu pour ses essais photographiques sur les grandes causes humanitaires et écologiques. Longtemps collaborateur de journaux d’envergure internationale, il poursuit désormais une carrière de photographe indépendant. Son travail fait partie des collections permanentes de plusieurs musées au Canada. En 2008, il a reçu des mains de Kofi Annan le prestigieux prix Pictet, premier prix de photographie consacré au développement durable, accompagné d’une bourse de 100 000 $.
Patrick Alleyn est photographe de presse. Collaborateur privilégié de Benoit Aquin depuis de nombreuses années, le journaliste montréalais Patrick Alleyn a accompagné le photographe dans tous ses voyages en Chine.
Cinéaste cérébral et intellectuel qui privilégie l’expérimentation, Olivier Asselin est un réalisateur reconnu au Québec. Son dernier film, Un capitalisme sentimental, a ouvert une des dernières éditions du Festival du nouveau cinéma et a été bien accueilli par la critique et le public. Asselin a réalisé son premier long métrage, La liberté d’une statue, en 1990 et reçu l'appui de la critique Odile Tremblay. Son deuxième film, Le Siège de l'âme, est également apprécié des experts en cinéma. En 2004, il a remporté le Grand prix des Amériques du Festival des films du monde de Montréal pour son film Le Siège de l'âme. L'industrie canadienne du cinéma lui a décerné le prix L.-E.-Ouimet-Molson pour l’ensemble de ses œuvres.
Extraits
Les images d’Aquin sont aussi d’une extraordinaire beauté. Mais elles résistent aux formes convenues de l’esthétique. La composition est discrète, mais d’une grande subtilité. […] Ces images refusent ainsi de stabiliser et d’éterniser leur motif, elles manifestent au contraire l’instabilité de la réalité, sa fugacité. Elles ne cultivent pas pour autant l’instant "décisif", cet autre poncif de la photographie. Ici, chaque instant est unique, mais il reste généralement banal, comme la vie quotidienne qui perdure, même devant les menaces sourdes.
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Le livre évite le principal écueil de tout reportage, qui risque toujours de noyer l’information – et le politique – dans l’exotisme et l’esthétisme. Il ne s’agit pas ici de nourrir, une fois de plus, la passion orientaliste de l’Occident, dont la Chine est aujourd’hui devenue l’objet privilégié et, bien sûr, ambivalent (puisqu’elle est à la fois admirée, pour son extraordinaire développement économique, et critiquée, pour son bilan écologique et son irrespect des droits de la personne). Il s’agit simplement de décrire et de dépeindre, avec précision, la terrible transformation d’un paysage, ses causes et ses conséquences, notamment humaines, les solutions proposées, leurs succès et leurs échecs.
Olivier Asselin
De Pékin à Urumgi, en Chine, le train K43-T69 parcourt les steppes du Nord avant de suivre la légendaire route de la Soie. Le K43-T69 pourrait s’appeler "le train de la désertification". D’est en ouest, il franchit 3343 kilomètres de prairies sablonneuses, de rivières asséchées, de déserts anciens — et nouveaux —, d’oasis en péril. Au rythme des roues métalliques claquant sur les rails, le passager voit défiler deux jours durant un paysage de rêve — l’infini des steppes et des déserts —, qui dévoile cependant un des graves bouleversements écologiques de notre temps : la formation du Dust Bowl chinois, une des plus grandes conversions de terres productives en déserts dans le monde.
Patrick Alleyn
Critiques
« Ce livre d’une grande beauté visuelle, pas du tout racoleur, nous balade en Chine et nous montre les effets de la désertification au quotidien. On y intuitionne une fin du monde causée par l’accroissement de la population. Mais surtout, on ressent la sécheresse sur sa peau, dans ses narines. Un livre qui donne soif. »
Josée Blanchette, Le Devoir
« Far East, Far West met le doigt sur plusieurs problèmes importants. Mais la démarche de Benoit Aquin n'est pas entièrement dans la dénonciation. Au-delà des qualités photo-journalistiques du livre, Far East, Far West est une sorte de poème. »
Christophe Bergeron, Voir
« En feuilletant le livre d’Aquin, agrémenté d’une préface fort intéressante d’Olivier Asselin, on découvre un travail rigoureux, épuré, impeccable et surtout doté d’une grande force d’évocation. Un joli travail d’édition pour un reportage de haut calibre, à ranger parmi les plus évocateurs des dernières années à avoir été réalisé en Chine. »
Christophe Bergeron, Voir