Rien de beau sur la guerre
Maï Nguyen et Patrick Froehlich
Contenu Récit
Date 2022
ISBN 9782924397596
Format 12.5 x 20.5 cm
Pagination 104
Langue Français
Prix 25.95$ - 18€
En librairie
Le 30 avril 1975, jour de la chute de Saïgon, Maï Nguyen fuit le Vietnam avec sa mère et ses sept frères. Elle a dix ans. Dans Rien de beau sur la guerre, elle refait le chemin parcouru de son enfance dans la ville de Da Nang à sa vie d’aujourd’hui et révèle tout ce qui n’a pas été dit.
Lorsque la petite histoire se heurte aux horreurs de la grande Histoire, comment continue-t-on de vivre avec les traumas du corps et de l’esprit ? Comment briser le silence et l’oubli qui planent sur la mémoire traumatique ? Comment une famille entière compose-t-elle avec le souvenir des violences subies en temps de guerre ? À travers le témoignage de Maï et grâce aux mises en contexte historiques de Patrick Froehlich, Rien de beau sur la guerre aborde frontalement toutes ces questions, en libérant la parole de la femme qu’est Maï aujourd’hui et en redonnant voix à l’enfant qu’elle a été, tout en dépeignant le quotidien en temps de guerre et la fuite d’un pays qui sombre dans la violence.
Ce livre est une histoire de résilience, mais aussi une réflexion sur le devoir de mémoire et la libération de la parole d’une survivante. Il nous plonge dans l’un des grands conflits armés du XXe siècle à travers le prisme d’un parcours individuel et familial, et nous aide à mieux comprendre ce que de nombreuses personnes vivent dans les guerres d’aujourd’hui.




Un petit récit empreint d’une douce nostalgie et tendrement raconté
Le Journal de Montréal
Auteur.e.s
Maï Nguyen est née en 1964 à Saïgon. Sa famille a fui le Vietnam pour le Canada en 1975. Elle a étudié le stylisme, la gestion du tourisme et la création littéraire à l’Université Concordia de Montréal. Elle a été actrice, mannequin et styliste. Depuis 30 ans, elle est maquilleuse pour l’agence Montage ; son travail a été présenté dans de nombreuses campagnes publicitaires et magazines du monde entier. Rien de beau sur la guerre est son premier livre.
Patrick Froehlich a été chirurgien à Lyon, ensuite à Montréal où il habite. Il a publié son premier roman, Le Toison (Seuil), en 2006, puis le triptyque Corps étrangers (Les Allusifs), inspiré de la mémoire traumatique de chirurgien pour enfants et constitué d’Avant tout ne pas nuire (2017), Ce côté et l’autre de l’océan (2018) et La minute bleue (2020).
Extraits
Mon nom est Maï Nguyen. En vietnamien, Maï désigne aussi une petite fleur d’abricotier, jaune à cinq pétales, qui fleurit au printemps. Quand j’entends mon nom, prononcé dans ma langue maternelle, cela rappelle différents souvenirs, certains agréables, d’autres terribles. Mais je ne choisis pas les souvenirs qui remontent à la surface. Ce sont eux qui me choisissent. J’appartiens aux boat people. J’ai quitté, avec ma mère et mes sept frères, le Vietnam le 30 avril 1975, jour de la chute de Saïgon et du retrait des Américains. Nous avons de la chance, nous avons tous survécu. Aujourd’hui, cet épisode de ma vie est toujours aussi réel et présent, les émotions sont à fleur de peau. J’avais besoin d’écrire ce que j’avais vécu. Ce livre me donne une voix.
Critiques
« Le plaisir de la lecture naît parfois de la proximité et de l’empathie. [La guerre du Vietnam] est évoquée à hauteur d'enfant dans un récit juste et vibrant d'humanité. »
Marie-Andrée Lamontagne, Parking Nomade, RadioVM
« Grâce à l’écoute, au respect et au talent de Patrick Froehlich, ex-chirurgien et romancier français basé à Montréal, Maï Nguyen, maquilleuse depuis 30 ans, ayant quitté le Vietnam le 30 avril 1975, a pu enfin briser le silence. Mis en mots par l’auteur du triptyque Corps étrangers (Les Allusifs, 2017, 2018, 2020), le récit fragmenté de celle qui avait une dizaine d’années au moment de la traversée des boat people remonte douloureusement le fil du temps, parfois avec l’aide de témoignages de membres de sa famille. Même si certains événements, les plus simples comme les plus traumatiques, demeurent flous dans son esprit, Maï Nguyen analyse avec lucidité le passé ainsi que ce qui la rattache à sa terre natale et à son pays d’adoption. Un devoir de mémoire où la résilience l’emporte sur la rancœur. »
Manon Dumais, Le Devoir
« Voici [l'histoire] de Maï Nguyen, la benjamine d’une famille de huit enfants, dont le père et la mère sont nés au Vietnam du Nord. Près de 50 ans plus tard, Maï essaie de se rappeler, acceptant, comme elle dit, la subjectivité de ses souvenirs et appelant à la rescousse la mémoire de ses frères. […] La jeune Vietnamienne a fui son pays en guerre, mais les terribles images de cette guerre la poursuivront longtemps. […] Elle s’intégrera rapidement sans jamais perdre le goût de son pays. En 1998, 23 ans après son installation à Montréal, Maï retourne au Vietnam. Elle retrouve les odeurs et couleurs de son enfance, les flamboyants odorants, les bougainvilliers aux « fleurs de papier ». Malgré son intégration au Québec, le Vietnam ne la quittera jamais, tout comme l’horreur de la guerre. Voici un petit récit empreint d’une douce nostalgie et tendrement raconté. »
Jacques Lanctôt, Le Journal de Montréal
« Bribes de conversations téléphoniques, mémoire morcelée, scènes de vie marquées par la violence impitoyable de la guerre ; les brefs chapitres de Rien de beau sur la guerre font s'alterner le récit de Maï et une appréciable contextualisation historique dans laquelle se campe cet héritage familial traumatique. Au-delà de la charge de violence que revêt le récit se révèle la force des liens qui unissent Maï à sa famille et qui forme, en fait, la grande mémoire collective de ces événements ne pouvant être racontés sans l'intervention ou les confidences de l'un et de l'autre. »
Revue Collections