Weedon ou la vie dans les bois
Thierry Pardo


Contenu Essai
Date 2020
ISBN 9782924397657 
Format 15 x 23 cm

Pagination 88
Langue Français
Prix 19.95$ - 16€
En librairie



extrait


« Je partis dans les bois parce que je voulais vivre selon mûre réflexion, affronter seulement les faits essentiels de la vie, et voir si je ne pouvais apprendre ce qu’elle avait à enseigner, pour ne pas, quand je viendrais à mourir, découvrir que je n’avais pas vécu. » (Henry David Thoreau, Walden ou la vie dans les bois, 1854)

Après Petite géographie de la fuite, Thierry Pardo poursuit inlassablement sa recherche des espaces de liberté. Cette fois, il marche sur les pas du philosophe naturaliste Henry David Thoreau et met notre époque au défi d’une nouvelle expérience forestière, dans une maison « sans bouton ». Sa démarche exploratoire interroge notre relation au monde, à la nature et au silence sans toutefois se couper des questions contemporaines. Comment participer à la poésie de notre vie sans s’abîmer dans les préoccupations de notre siècle ? Comment un petit pas de côté et un saut dans le temps peuvent relier Walden et Weedon et inventer de nouveau la vie dans les bois ?

Dans ce bref essai poétique, Thierry Pardo nous invite à contempler le monde différemment.

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Des mots qui sentent le vert, le bois brut et la terre humide.
Jacques Lanctôt

Auteur.e.s

Thierry Pardo est écrivain voyageur, amoureux d’espace et spécialiste des éducations alternatives. Il parcourt le monde francophone pour présenter les mille et une richesses d’une posture libertaire. Il est l’auteur, entre autres, d’Une éducation sans école (Écosociété, 2014), Petite géographie de la fuite (les éditions du passage, 2015), Les savoirs vagabonds (Écosociété, 2019), Weedon ou la vie dans les bois (les éditions du passage, 2020) et Petit éloge du mouton (les éditions du passage, 2022).


Extraits

Depuis quand n’avais-je pas entendu ce son-là ? Le froissement de l’air dans les battements d’ailes d’un oiseau. C’est pourtant un son puissant et quelque peu brutal. Une sorte de violence faite à l’apesanteur pour s’arracher à la Terre. Mais en ville, ce son est inaudible, couvert par la machinerie et les tracasseries. J’ai été surpris par la force de ce simple bruit forestier, puis je me suis souvenu que c’est un son amical, inoffensif, presque rien dans la vie d’un bois, une sorte d’art éphémère offert par la nécessité et la grâce d’un carouge affairé à vivre sa vie d’oiseau. [...]

Critiques

« L’essai nous invite à habiter l’espace et à animer le temps pour que le monde recommence à se manifester sous un dehors moins aliénant. Il est formidable de se rendre compte, à la lecture du livre, à quel point l’imprégnation nouvelle est un processus lent. Les tensions internes du vagabond affleurent, et c’est ce qui rend Weedon ou la vie dans les bois si juste, si beau. »
Olivier Boisvert, Lettres Québécoises

« Weedon ou la vie dans les bois, texte plus littéraire que politique, est l’occasion pour Thierry Pardo de faire l’expérience du dénuement et d’un certain isolement, et de trouver dans l’observation de la nature une alternative à la vie "surstimulée"  et connectée des centres urbains. [...] Espace, temps, silence. Il n’y a que le troisième des deux qui ne se monnaye pas vraiment encore. Mais pour combien de temps ? »
Caroline Montpetit, Le Devoir

« Sans être ni activiste ni dogmatique, Pardo lie sa démarche exploratoire à la possibilité d’être utile, de contribuer « à rendre le monde légèrement meilleur ». Le lecteur, prévient-il toutefois, ne doit pas y voir une forme de prosélytisme ou de prescription. […]  À chacun donc d’y trouver son compte, qui l’occasion d’une rêverie, qui d’une sensibilisation environnementale, qui encore d’une source d’inspiration en vue d’un projet conforme à la poursuite d’un idéal. »
Pierre Rajotte, Nuit Blanche 

« Il y a dans cette quête d’un réel accessible un élan poétique que Pardo nous offre en cadeau, avec ses mots qui sentent le vert, le bois brut et la terre humide. Comme le rappelle Thoreau, "aussi naturellement que le chêne produit des glands et la vigne des grappes de raisin, l’homme produit un poème, qu’il soit dit ou fait". »
Jacques Lanctôt, Le Journal de Montréal