Jardin-cendre
Hugues Corriveau


Contenu Poésie
Date 2021
ISBN 9782924397916
Format 12.5 x 19.5 cm

Pagination 128
Langue Français
Prix 21.95$ - 14€
En librairie


Après Et là, mon père suivi de Et là, ma mère (finaliste au Prix du Gouverneur général), le poète Hugues Corriveau poursuit son exploration intime de la figure de l’endeuillé dans son nouveau recueil, Jardin-cendre. L’auteur acquiesce ici au vide qu’a laissé la mort de ses proches avec une rare profondeur émotive. Mais l’obscurité du cœur qui se déploie au fil des pages est aussi celle de l’être face à la mort qui hante la vie, morts des migrants, mort qui habite notre souffle en sursis. Porté par une écriture en vers parfaitement maîtrisée, Jardin-cendre est un livre marquant habité d’une grande force de l’être.


extrait


Image

Grand Prix Québécor du Festival international de poésie de Trois-Rivières

Jardin-cendre - couverture
Jardin-cendre - intérieur 1
Jardin-cendre - intérieur 2
Jardin-cendre - intérieur 3

Au gré de vers réguliers et serrés, portés par leur cadence hypnotique, on s’arrime au souffle de l’auteur et, avec lui, on respire.
Le Devoir

Auteur.e.s

Poète, romancier, nouvelliste et essayiste, Hugues Corriveau est critique de poésie au journal Le Devoir depuis 2006. Il a été critique de poésie et de roman à la revue Lettres québécoises de 1990 à 2011. Il a fait paraître, depuis 1978, plus de trente-huit titres. Six fois proposé pour le Prix du gouverneur général, il a reçu de nombreux prix littéraires dont, à trois reprises, le Grand Prix du livre de la Ville de Sherbrooke et, à deux reprises, le prix Alfred-Desrochers. 


Extraits

Mes petits crânes
semés, je me repose.
Vieux jardinier
sans espoir, sans rancoeur.
Granuleuses, mes joies
au ras des semis.
Les orbites des nouveau-nés
aveugles.
Depuis les ténèbres
jusqu’au berceau,
la besogne de commencer.

Critiques

« Au gré de vers réguliers et serrés, portés par leur cadence hypnotique, on s’arrime au souffle de l’auteur et, avec lui, on respire. Beauté crue, offrande nue, ce recueil, lauréat du Grand prix Québecor du Festival International de Trois-Rivières, trouve le refuge d’une éclaircie même au fond de l’abîme. »
Yannick Marcoux, Le Devoir

« Jardin-cendre est un recueil fort, maîtrisé, dans lequel le poète revient avec lucidité sur les deuils de son existence : ceux de l’enfance, de ses parents, de son frère, de ses amis.es, de ses espoirs et, enfin, de sa propre vie. Si ce livre témoigne d’une profonde mélancolie, il n’expose nullement la tristesse avec complaisance. L’écriture concise, où chaque vers semble découpé au couteau, aborde l’émotion avec délicatesse et retenue. On trouve ici un dénuement inédit dans l’écriture de l’auteur, dénuement qui permet une audace certaine […] Ce faisant, le poète chemine avec brio dans une langue qui ouvre un espace d’accueil au lecteur et à la lectrice. Avec ce seizième recueil, Corriveau forme et dessine des tristesses à faire chavirer le néant. Au fil de chaque page, nous sommes amené.es à rester alertes devant la finesse et la ténacité de la peine qui nous lie à la beauté du monde, à l’errance, au deuil et aux « fractures du crépuscule. » Jardin-cendre est un grand tout de vie et de disparition qui appelle le recueillement. Corriveau y est dense et généreux. Il s’y commet dans toute sa vulnérabilité avec pour seul vêtement, la langue […] » 
Jury du prix Québécor du FIPTR