Vivarium
Anna Babi
Contenu Poésie
Date 2021
ISBN 9782924397855
Format 12.5 x 19.5 cm
Pagination 72
Langue Français
Prix 19.95$ - 14€
En librairie
Ce premier recueil est une lutte féministe aussi intime qu’universelle. Portés par une rage organique et une force viscérale, les poèmes disent l’abandon, la perte, la douleur et, plus largement, la violence des hommes sur les femmes. D’une voix juvénile, qui reste toujours proche de l’enfance, l’écriture d’Anna Babi est empreinte d’une étonnante maturité.
Vivarium est à la fois un appel à la révolte et une quête de rédemption pour se libérer du poids d’un héritage millénaire. Une poésie sauvage, animée d’une énergie tenant de la colère, à la résonance profondément actuelle.
Prix littéraire du Gouverneur général - finaliste
Une vraie réussite !
Marie-Louise Arsenault
Auteur.e.s
Née à Montréal, Anna Babi est diplômée en cinéma du cégep de Saint-Laurent et complète actuellement un baccalauréat en Littérature à l’Université McGill. Depuis près de 10 ans, Anna Babi travaille également comme comédienne pour la télévision et le cinéma. La poésie est pour elle un outil précieux qui lui permet de se réapproprier son univers et de se réconcilier avec l’envie de création. Vivarium, qu’elle publie sous pseudonyme, est son premier livre et marque un tournant dans sa carrière artistique puisqu’il s’agit aussi de son premier projet personnel.
Extraits
on sera folles et épuisées
par centaines à nous battre
une seule géante, née de mille nymphes
le poing dressé les dents brillantes
le goût du sel quand vous lécherez l’assiette
on sera folles à toutes les sauces
on sera folles à toutes les sauces
Critiques
« Cette toute jeune femme est une admirable écrivain, nette, résolue, passionnément lucide – et directe. Puisse sa sauvage maturité ne pas se civiliser trop vite ; puisse sa vengeance savoir ne faire souffrir en retour que le mal ; puisse son esprit ne pas se meurtrir trop où il ose si généreusement descendre. »
Traversées, revue littéraire
« Vivarium, premier recueil de la poétesse Anna Babi, tisse au sein de ses vers le récit d’une filiation hantée par le deuil. Visitée par la douleur de la perte, déchirée par l’amer sentiment de culpabilité qui accompagne les survivantes, la poésie flamboyante, frappante et étonnante de maturité d’Anna Babi nomme sans peur et sans détour autant la violence que les solidarités. Face à la monstruosité, c’est un pouvoir caché, celui porté par une voix poétique des contrastes, qui fait front. Un pouvoir qui raconte l’héritage familial d’une femme et de plusieurs, qui seront « folles à toutes les sauces », « alliées-nées » mais assumées, habitées par cette folie secours propre à dérouter les loups de notre monde. »
Revue Collections
« Il y a une puissance dans ce qu’elle écrit Anna Babi. […] Une vraie réussite ! »
Marie-Louise Arsenault, Plus on est de fous plus on lit
« Pour moi, le vers récurrent et fondateur de ce recueil-là, c’est “Je suis vivante” ; c’est vraiment se redonner naissance. […] C’est une écriture radicale qui va droit au but, qui ne s’embête pas de mille fioritures. […] C’est beau. […] Le titre est admirable en plus : on est dans un vivarium, pour essayer de vivre quelque part, de protéger la vie. »
Hugues Corriveau, Plus on est de fous plus on lit
« C’est une âme millénaire, cette Anna Babi. Je n’en reviens pas ! […] J’ai vraiment, vraiment vécu quelque chose en lisant cela. J’avais l’impression de rencontrer, par son écriture, une femme qui avait 2000 ans. Sa rage, son désir de venger les femmes qui, avant elle, ont été humiliées, méprisées, violées, violentées, l’amène à avoir un discours très rassembleur, très collectif, et un regard sur l’avenir très lumineux. […] Ce que j’ai aimé c’est que c’est très bien construit, c’est une œuvre qui est toute liée, qui est fluide ; on rentre dans quelque chose et on reste dans cette espèce de texture très terreuse. Elle nous emmène dans un récit extrêmement précis et tout en fluidité, c’est ça qui est fort ! »
Steve Gagnon, Plus on est de fous plus on lit
« Un premier recueil où sourdent les disparités élémentaires du bestiaire intime de tout un chacun. De l’abus, de l’abandon, de la violence des pères sur les petites filles et des hommes sur les femmes, Babi extirpe avec rage le sel de plaies aussi vivaces que tourmentées tout en se montrant philosophe. »
Revue Les libraires